samedi

Idéaliste.


Croire qu’on a quelque chose à dire, et y accorder une énergie démesurée.

En somme, la seule et unique loi qui régie la vie de l’homme du XXIIème siècle. Oui, car, pour moi, il a déjà commencé, ce siècle que tout le monde refuse de voir. Pompeusement, chacun se prétend cynique, athée, rationaliste, et crève les yeux de tout poète qui n’aurait pas compris les règles du jeu. Les règles du XXIème siècle : célérité et spéculation, pour l’art comme pour le sexe, pour la politique comme pour l’immobilier. Moi, je ne suis pas une cynique. Et je vois bien qu’il y a, ici, juste sous vos petits yeux mesquins, une beauté grandiose que vous refusez de voir.

Moi, je vois des artistes et puis des créateurs, je vois des bénévoles et des aspirateurs.
La preuve en est, petit cynique : dans ton siècle que tu crois pourri jusqu’au trognon, dans ton humanité que tu renies, dans la merde que tu brasses en criant stop aux mots en -tion, dans ce monde sans espoir où tu croies que tu meurs, je viens de faire un alexandrin. La césure du premier vers n’est pas à l’hémistiche, je te l’accorde. Qui plus est, le dernier mot est hors de propos.

Mais je crois qu’au XXIIème siècle, les hommes savent encore écrire des alexandrins.

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