dimanche

Pas vous plaire.


Non, ça ne va pas vous plaire. Parce que, malgré votre grande ouverture, vous avez quand même des narines étroites, et je crois que vous n'aimez que vos odeurs bien à vous : vos parfums de révolutions consensuelles, vos effluves de fausses rébellions qui ne sont que des provocations grasses, gratuites, ridicules.

J'ai voulu, à un âge, faire comme tout à chacune : tuer le père, casser les codes. C'est le début de l'art, et c'est le début du nouveau siècle. Mais même, alors qu'on devrait pouvoir clamer sa différence et s'exprimer, même auprès de jeunes chevelus rebelles, bannière au vent, je ne me sens pas chez moi.
Pas parce que je suis bisexuelle. Pas parce que je suis socialiste. Pas parce que je suis une femme, ou une moins de 30 ans. Je me sens catégorisée, stéréotypée, par quelque chose qui m'appartient, qui est fort, et que les gens ne veulent pas comprendre.

Quand j'entends parler de Dieu, je ne vois pas les sept péchés capitaux. Je ne vois pas la menace de l'Enfer, je ne vois pas la femme attachée à sa poelle à frire, je ne vois pas la retenue et la pureté. Je ne vois pas la chasteté, les bûchers, la mort de la différence et l'enfermement dans un carcan dangereux et étriqué.

Je vois de l'amour, et de l'espoir.
Je ne crois pas que ça fasse de moi une mauvaise personne.

Alors si je respecte les non-croyants, les pratiquant, les hésitants, les maux de dents, je crois mériter, moi aussi, un minimum de respect. Ni la foi, ni l'athéisme, ne sont des normes forcées. Jésus n'est pas un coincé du cul. Le Pape n'est pas Dieu. Le Pape est un homme politique qui transmet un message erroné : si ça vous fait tellement mouiller vos culottes de vous répéter cette petite phrase, oh combien consensuelle, "Dieu n'avait certainement pas prévu qu'on prendrait son bouquin à la lettre", alors interrogez-vous un peu.

Vous voulez casser les codes? Aller au-delà des apparences? ...mais vous continuez de croire qu'être chrétien, c'est bouffer du pain rassi, se flageller dès qu'on a une pensée impure, et vouloir brûler les noirs et les homos?

Et bien, bravo, les jeunes : vous faîtes partie intégrante des étriqués du trou de balle. Vos idées sentent la merde. Il n'y a d'espoir ni pour vous, ni pour le monde.



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