dimanche

Pick some : sexual affinities







Bien sûr, que ça fait peur.

On a peut-être tous eu la vision d'un monde sans repères, sans panneaux indicateurs, sans flèches et sans rond-points. Un monde où les identités seraient multiples, indissociables, éphémères. Une armée de caméléons qui glapissent, qui bondissent, qui font rouler leurs yeux en changeant de couleurs, et dont les longues langues lapent tout ce qui bouge.

J'ai pas honte de dire que j'ai peur, parfois, de ne plus savoir où je suis. D'avoir envie de cocher la case "GIRL" et ne plus en bouger. M'y blottir, m'y enfermer. D'avoir mes toilettes à moi, bien loin des vôtres, et que surtout personne n'y vienne. J'ai peur du changement, j'ai peur de la révolution, je voudrais mettre des jupes à ma fille sans me faire hurler dessus, je voudrais emmener mon fils au basket sans recevoir une pierre dans la gueule.

S'il faut tout questionner, je questionne à mon tour.

Mais si je suis confortable dans ma case, dans ma cabine de toilette, je n'ai pas à l'imposer à qui que se soit. C'est pourquoi je suis pour le changement, je suis pour la révolution, et si toutes les jupes et tous les ballons de basket du monde doivent brûler, qu'ils brûlent : ce sera pour la bonne cause, pour la libération de ceux qui ne se reconnaissent plus.

On doit pouvoir se reconnaître. On doit pouvoir trouver sa case à soi, et si elle n'existe pas, alors il faut l'inventer. Je suis une occidentale malgré moi, et on a pas l'habitude que ça bouge. Mais au-delà de la peur, il y a cette conviction : qu'est-ce qu'un monde où on ne peut pas se sentir chez soi? La vie, ce n'est pas se contenter simplement de ce qu'on a, et faire avec. Il faut modeler ce qu'on voit, pour l'adapter à soi, et se sentir en paix.

Alors, adaptez le monde autour, et cochez les cases qui vous plaisent ... :)

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